Il y a eu ce samedi où la pluie était fine puis plus tenace, il y a eu ces claquements de portes au petit matin gris de ce mois de novembre. Il y a eu le balai des voitures où débordaient cartons et autres effets personnels. Et puis les pas feutrés, les visages tendus, les traits tirés sur les visages… Et tout-à-coup, plus rien, pas un bruit dans le jardin d’à côté. Le silence, et c’est tout…

Lundi matin, en rentrant du travail, une sensation étrange… un regard vers la maison d’à côté, les volets sont fermés, il n’y a plus personne… Ils sont partis. Les jeux de la petite fille dans le jardin ne sont plus là, la table de salon de jardin, le barbecue, il n’y a plus de traces de leur passage.

Sensation étrange après 5 ans de vie partagée au travers des jardins, au travers de moments plus intimes… Je suis un peu triste de les savoir partis, mais heureuse pour eux si la vie ailleurs leur sourit, je leur souhaite d’ailleurs…

Et puis, ils vont revenir, ils me l’ont dit… pas juste à côté, mais pas loin… là… je les aime bien mes petits voisins, jeunes et beaux qu’ils sont, avec leur petite fille aux boucles blondes… Toujours un sourire, toujours une attention… On veillait les uns sur les autres, de loin, de près…

Aujourd’hui c’est différent. Il fait -1° ce matin, il fait nuit, et le froid s’amplifie lorsque je pense à cette maison vide… Je pars au travail le cœur un peu serré, il faut quand bien l’avouer.

Les nouveaux vont bientôt arrivés, mais cela ne sera pas pareil.